Maupiti
Posté le 14 mai 2024 • 3 min de lecture • 619 motsArriver à Maupiti ça se mérite (repartir aussi mais ça on le savait pas!)
Nous voici au bout du bout du monde. Difficile de faire plus tranquille que l’île de Maupiti. D’ailleurs, quitte à être loin de tout, nous avons élu domicile sur le motu (petit îlot) voisin, Auira, où ne vivent que quelques familles, sans accès 🛜
Maupiti se mérite ! Pour venir jusqu’ici, il faut entrer dans le lagon par la seule passe (très étroite) où la barrière corallienne est assez profonde pour permettre le passage d’un bateau. Car c’est la particularité de ces îles Polynésiennes : le lagon est bordé d’une grande vague à quelques centaines de mètres de la plage. À l’intérieur, c’est le lagon, calme et paisible ; à l’extérieur, c’est le cœur du Pacifique. Les bateaux ne peuvent pas entrer par n’importe quel chemin, j’ai découvert la notion de Passe à cette occasion. On l’aperçoit sur la 2eme photo, c’est le seul petit espace situé entre les 2 îlots, où les vagues ne cassent pas. Le passage est donc ultra technique, c’est un vrai challenge pour le capitaine. D’ailleurs, on surnomme ce bateau le Vomiti Express car ça secoue fort. Et comme le bateau ne fait le trajet qu’une fois par semaine, on n’était pas sûrs de pouvoir y arriver (ni de pouvoir en repartir…) (Spoil alert : on est bloqués ici ! Lire le dernier paragraphe..!)
À notre arrivée, on comprend ce que voulaient dire les habitants de Bora Bora quand ils nous parlaient de tranquillité… Une île de 9km de périmètre, pas de magasin, 3 snacks, pas d’hôtel, on dort directement chez des familles en demi-pension. Un bateau réapprovisionne l’île une fois par mois en nourriture, et quand il manque quelque chose, et bien on attend. Il devait passer il y a 2 jours, mais la mer est trop agitée, alors, on attend, et plusieurs habitants commencent à manquer d’huile, de sucre, ou de riz…
C’est une drôle d’ambiance. Peu de touristes, les habitants des motus sont un peu rustres et n’ont pas le même sens de l’accueil que sur les autres îles… Notre famille me fait marrer, ils sont farouches, et aiment bien se moquer de nous. Kuuvai, leur petite, est adorable. Ils n’ont pas la vie facile, malgré qu’on paie plus de 100€ pour dormir dans une tente Quechua (draps non fournis!).
Pour quitter notre motu et rejoindre l’île de Maupiti, lorsque le bateau du père n’est pas dispo, il faut ramer, chacun à bord d’un petit kayak. Là aussi, la mer agitée ne nous aide pas dans notre mission (même si on aperçoit quand même les raies!) C’est donc une escapade assez sportive, d’autant qu’on a enchaîné sur l’ascension du Mont Teurafaatiu qui nous régale de panoramas splendides. 1h30 de forte montée dont certains passages se font à l’aide d’une corde. À ce stade c’est davantage de l’escalade que de la randonnée ! J’ai pas osé monter jusqu’au sommet, appréhendant trop la descente, mais Dim, après nous avoir ouvert UN coco sur plage, a su trouver la force d’y parvenir !
Séjourner sur ce motu est une sacrée expérience, et la vue de notre tente qui donne directement sur le lagon, est à tomber. Sans parler des étoiles qui éclairent le ciel, je n’avais jamais aussi bien vu la voie lactée.
Update du dernier jour : notre bateau est annulé… Personne ne rentre ou ne sort de l’île. Prochain essai demain matin à 6h30. On croise les doigts pour pouvoir repartir, car on a d’autres bateaux en suivant, et si on les loupe c’est une autre galère… Et en plus y’a plus rien à manger ici, même les snacks ont fermé… J’avoue être stressée. Mais bon, comme dit Dim-le-sage, y’a pire comme endroit pour être bloqué. La suite au prochain épisode !









